Interview de +Guillaume Mahout Gérant de la SCOP « Médiatice »
Pourquoi avoir choisi de mette en place un RSE ?
Nous avons toujours eu une approche « sociale » en tant que SCOP. Une façon de passer de la RSE « Responsabilité Sociale des Entreprises » au RSE encore plus proche de nous. Comme vous le savez nous pratiquons depuis longtemps les réseaux sociaux. A titre d’exemle, Stefan Amicucci, l’un de nos consultants, co-anime une communauté importante de plus de 18 000 membres sur Viadeo. De plus, l’arrivée dans notre équipe d’un spécialiste sur le sujet nous a permis d’organiser et de professionnaliser notre démarche à travers la mise en place d’un RSE.
Comment avez-vous fait pour choisir votre RSE ?
Nous sommes partis avec la même approche que nous apportons à nos clients, l’analyse des besoins. Nous avons fait le tour des éléments manquants au regard de notre système d’information actuel et des potentiels futurs besoins. Ceci pour l’ensemble des acteurs de l’entreprise (Marketing, Finance, Ressources Humaines,…). L’important étant également de recentrer l’outil face à son usage et non comme une prouesse technologique ou un jouet d’informaticien.
Quelle vision avez-vous aujourd’hui de votre RSE ?
Le plus difficile est de ne pas tomber dans le travers potentiel de la veille permanente ou de l’overdose d’information. La pertinence n’est pas liée à l’affluence ! Nous avons appris à identifier les contributions fortes et à valeur ajoutée pour mieux les valoriser.
Qu’entendez-vous par « valoriser les contributions » ?
J’entends qu’il y a la possibilité avec un RSE de poster des commentaires sur un sujet ou un thème, de les publier et d’indiquer son appréciation. Pour vous faire une image vous mixez « Facebook », « viadeo » et « Twitter » et vous aurez une bonne idée de ce qu’on peut faire avec un RSE !
Est-ce à dire que votre solution permet d’ouvrir votre communauté à vos clients ?
Effectivement la solution peut également être ouverte à nos clients mais c’est un axe qui nous reste à travailler justement avec eux. Il faut donc que nous précisions les périmètres des espaces et les contours des communautés. Nous essayons en interne d’être en avance sur les usages que nous déploierons ensuite chez nos clients. Ainsi nous utilisons depuis 2004 des outils collaboratifs très courant aujourd’hui.
Que peut-on attendre d’une solution RSE ?
Plusieurs niveaux d’interaction entre les membres du réseau à travers leurs identités numériques. Ce peut être le suivi d'activité via mail ou flux RSS, la gestion des espaces privatifs, le partage des documents blog/wikis/doc…
N’y a-t-il pas doublon avec les réseaux sociaux « Business » ou « Grand public » type « Facebook » ?
Effectivement c’est pourquoi nous souhaitions une solution où nos salariés puissent intégrer une partie de leurs réseaux sociaux existant d’autant que la plupart sont déjà sur Viadeo comme je vous l’ai dit. Dit autrement, aujourd’hui l’information est publiée sur notre RSE et le système de partage des publications va renvoyer directement sur les compte « twitter » et « linked-in » de nos salariés selon des conditions de publications que nous avons édictées. Bien sûr, cette passerelle n’est pas systématique
Est-ce difficile de bien choisir une solution RSE ?
Non ! Si les étapes d’analyse et d’investissement « globale » avec l’ensemble des salariés a été traité. Par la suite, il suffit de constituer une grille d’évaluation autour des « attentes essentielles ». Par contre, un temps doit être pris pour la consultation d’autant que les solutions sont nombreuses aujourd’hui (plus d’une trentaine : Socialtext, YoolinkPro, blueKiwi, Novell Vibe Cloud, Knowledge Plaza…)
Comment c’est fait votre choix finalement ?
Pour ce qui nous concerne nous avions déjà une plateforme collaborative via Google Apps. Nous souhaitions donc une solution en mode SAAS qui s’intègre à cette plateforme ; car ce faisant nous intégrons simplement une couche sociale à nos outils collaboratifs en ligne.
Que pensez-vous des personnes qui parlent d’un effet de mode ?
Je leur dit de consulter leur boîte de messagerie avant et après la mise en œuvre de cette solution. (Rire)… Pour répondre franchement je vous dirai que nous manquions d’un système de veille performant et ouvert. L’information pouvait arriver mais pas forcément de manière ordonnée ou organisée.
Finalement c’est donc une évidence pour vous en tant que SCOP de mettre en place ce type d’outil ?
Oui et non ! Les exigences de la SCOP ont été satisfaites depuis la mise en place de nos outils collaboratifs et d’un intranet assez conséquent. Pour le reste, dans une orientation plus métier, comme je vous l’ai dit il a quand même fallut attendre l’arrivée d’un salarié spécialisé sur les réseaux sociaux pour travailler sur le sujet. Dans tous les cas c’est l’usage et l’efficacité à terme qui déterminera la pérennité de l’outil dans l’entreprise.
Combien coûte ce type de solution ?
En mode SAAS il s’agit bien souvent d’une location d’une trentaine d’euro à une centaine d’euro par mois. Pour ce qui nous concerne nous avons opté pour une solution gratuite en mode SAAS proposée par Google.